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PARIS IMAGES CINEMA ­‐ L’INDUSTRIE DU RÊVE

 

 

 

 

 

 

PAYS INVITÉ : LA CORÉE DU SUD

LA FRANCE ET LES CINÉMAS DU MONDE :
Échanges économiques, apports techniques et influences artistiques

Nous ouvrons en 2016 un nouveau cycle sur la place prépondérante qu’occupe la France en terme de soutien et de promotion de cinématographies étrangères.

Nous continuerons à mettre en lumière un pays invité comme ce fut le cas pour nos 2 éditions précédentes à travers des focus consécutifs sur l’Allemagne et la Chine.

 

Cette formule à succès nous a permis, à travers de nombreux témoignages de techniciens, producteurs, représentants d’institutions, de mettre en valeur et de renforcer nos liens économiques et artistiques avec d’autres pays.

Il s’agissait d’une approche inédite présentant d'autres modèles d'organisation du travail et de financement, afin de les confronter de façon productive aux modèles français. Nous avions examiné le savoir-­faire allemand et chinois tout en étudiant les ponts avec notre propre industrie cinématographique.

 

Hormis l’attrait artistique de ces cinématographies étrangères que nous avions présenté à travers notre programmation de films, chaque année un état des lieux des coproductions avec le pays invité à été établi durant nos Rencontres Art et Technique.

 

Cette année, en complément d’études des coproductions internationales impliquant la France (en 2014, 106 films ont été coproduits avec 34 partenaires étrangers, représentant 41% des films agréés par le CNC), qu’elles soient minoritaires ou majoritaires, nous aborderons de manière plus large le soutien que nous pouvons apporter aux cinémas du monde. Dans ce cadre, nous élargirons notre réflexion au rôle qu’occupe la France dans la promotion et la diffusion de cinématographies étrangères peu accessibles à travers le travail des producteurs, distributeurs, vendeurs internationaux, festivals tout en continuant à valoriser le savoir­‐faire des techniciens français, aussi bien sur les plateaux de tournage qu’en post-­production.

Cette excellence artistique reste un atout majeur et permet à notre pays de se positionner comme une terre d’accueil pour de nombreux projets et artistes venus du monde entier. 

 

 

 

 

 

 


Pour ouvrir ce nouveau cycle, Paris Images Cinema - L'industrie du rêve choisit la Corée du Sud, pays à la cinématographie riche et engagée, dont les liens avec la France sont depuis longtemps féconds.

 

Paris Images Cinema – L’industrie du rêve invitera pour cette 16ème édition de grands acteurs du cinéma coréen (producteurs, réalisateurs, techniciens, directeurs artistiques de festival, ...) afin de débattre durant nos Rencontres Art et Technique de la collaboration artistique, économique et technique franco-coréenne, en évoquant à travers des études de cas précises les méthodes de travail de chacun. Les échanges entre la France et la Corée du Sud sont nombreux, sous des formes diverses. On constate d’abord une véritable influence artistique réciproque : la France est un des premiers pays à avoir distribué les films coréens en salles dès leur émergence à partir de la fin des années 90. MK2 fut même coproducteur des premiers films de Hong Sang-soo. Inversement, la Corée du Sud est très friande de culture française. Il s’agit d’un des plus grands consommateurs étrangers de littérature française et cela se répercute à travers de nombreuses adaptations cinématographiques : Thirst de Park Chan­-wook adapté de Thérèse Raquin d’Emile Zola, Bong Joon-ho qui adapte la BD du Transperceneige ou encore l’adaptation du livre de Bernard Werber Les Fourmis, actuellement en cours de développement en Corée par le réalisateur Kim Moon‐saeng.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On observe également une valorisation et un attachement au cinéma très forts dans ces deux pays pourtant si lointains. Le KOFIC, l’institution chargée de réguler l’industrie du cinéma en Corée est ainsi issue d’un modèle largement inspiré de celui du CNC. La France et la Corée partagent en effet une volonté similaire de protéger et d’accompagner un cinéma national fort qui arrive à concurrencer aisément les parts de marché occupées par les blockbusters hollywoodiens à la fois sur son propre territoire (50,1% des entrées en salles pour les films coréens en 2014) et à l’export dans les pays voisins où le savoir-­faire coréen est très réputé. Tandis que l’on observe un intérêt pour le cinéma assez exceptionnel à travers le pays avec environ 215 millions d’entrées en salles pour près de 50 millions d’habitants en 2014 (soit un taux très proche de celui de la France la même année : 208 millions d’entrées pour 66 millions d’habitants).

 

Enfin, le cinéma coréen sera mis à l’honneur dans notre programmation de films projetés durant ces trois jours de festival. Nous rappellerons par là même que le public français est depuis longtemps un des plus ouverts à la cinématographie coréenne et à ses plus grands auteurs.

 

Snowpiercer, de Bong Joon-ho adapté de la bande-dessinée française de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette

LA CORÉE DU SUD

« J’ai été formé à la Cinémathèque française.

Entre 1992 et 1993, j’ai passé 3 mois à Paris où j’ai vu plus d’une centaine de films et réalisé mon rêve d’habiter, pour quelque temps, la ville qui aime passionnément le cinéma. J’ai assisté à des projections qui m’ont marqué à vie.

 

Je me souviens de Mort à Venise dans un cinéma du Quartier Latin où j’étais assis à côté d’un groupe de punks, bruyants au début du film, en larmes à la sortie. Quel autre endroit au monde peut vous donner à vivre des moments pareils ?

Je me souviens de Vents d’est de Jean-Luc Godard où les spectateurs ont fait arrêter la projection car les premières minutes du film étaient muettes et tout le monde pensait à un problème technique.

Je me souviens de Jacquot de Nantes d’Agnès Varda où j’ai été ému par la longue file d’attente de spectateurs d’un certain âge qui m’expliquaient avoir grandi avec Jacques Demy, qu’il faisait partie de la famille et qu’il était normal de s’intéresser à ses années de formation.

 

C’est à Paris que j’ai expérimenté pour la première fois ces rencontres avec des films qui vous changent pour la vie, qui font de vous une meilleure personne.

 

Kim Jeewoon – propos librement traduits depuis l'ouvrage My French Cinema (Episodes from Paris, the city cinema loves) publié dans le cadre du Festival de Busan 2015)

« J’ai été formé à la Cinémathèque française.

Entre 1992 et 1993, j’ai passé 3 mois à Paris où j’ai vu plus d’une centaine de films et réalisé mon rêve d’habiter, pour quelque temps, la ville qui aime passionnément le cinéma.

J’ai assisté à des projections qui m’ont marqué à vie.

 

Je me souviens de Mort à Venise dans un cinéma du Quartier Latin où j’étais assis à côté d’un groupe de punks, bruyants au début du film, en larmes à la sortie. Quel autre endroit au monde peut vous donner à vivre des moments pareils ?

Je me souviens de Vents d’est de Jean-Luc Godard où les spectateurs ont fait arrêter la projection car les premières minutes du film étaient muettes et tout le monde pensait à un problème technique.

Je me souviens de Jacquot de Nantes d’Agnès Varda où j’ai été ému par la longue file d’attente de spectateurs d’un certain âge qui m’expliquaient avoir grandi avec Jacques Demy, qu’il faisait partie de la famille et qu’il était normal de s’intéresser à ses années de formation.

 

C’est à Paris que j’ai expérimenté pour la première fois ces rencontres avec des films qui vous changent pour la vie, qui font de vous une meilleure personne.»

 

Kim Jeewoon – propos librement traduits depuis l'ouvrage My French Cinema (Episodes from Paris, the city cinema loves) publié dans le cadre du Festival de Busan 2015)

16ème édition

du 3 au 5 février 2016

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